CRISE ET PROGRES
Sources :
http://terresacree.org/petrole4.htm
http://www.techno-science.net/?onglet=glossaire&definition=3382
http://www.tree2share.org/article-1180-convertir-le-co2-en-petrole-est-aujourd-hui-une-realite
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ressources_et_consommation_%C3%A9nerg%C3%A9tiques_mondiales
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ressource_non_renouvelable
http://www.developpement-durable.gouv.fr/Politique-de-developpement-des,13554.html
Introduction :
Nous commenceront par définir les thermes du sujet puis nous poseront la problématique suivante :
PB :Comment consommons et allons nous remplacer les sources d’énergies fossiles dont nous ne pouvons nous passer pour assouvir nos besoins actuel et futur ?
Le pétrole : les gisements exploitables à un coût admissible seront épuisés en 2050.
*Une ressource naturelle : est un bien, une substance ou un objet présent dans la nature, et exploité pour les besoins d'une société humaine. Il s'agit donc d'une matière première, minérale (ex : l'eau) ou d'origine vivante (ex : le poisson). Ce peut être de la matière organique fossile comme le pétrole, le charbon, le gaz naturel ou la tourbe. Il peut s'agir aussi d'une source d'énergie : énergie solaire, énergie éolienne ou par extension d'un service éco systémique (la production d'oxygène via la photosynthèse par exemple).
Depuis les années 1970, cette notion évolue et tend à s’élargir aux ressources utiles à tout écosystème, et tous les secteurs socio-économiques. Ainsi les surfaces de sol disponibles, la qualité de l'eau ou de l'air, l'aspect des paysages, la biodiversité... constituent d'autres aspects des ressources naturelles.
La fragilité et la limite de certaines ressources caractérisent les ressources non renouvelables (ex : le pétrole), par opposition aux ressources renouvelables (ex : la biomasse) qui ne sont pas pour autant inépuisables.
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Des ressources énergétiques épuisables.
a) Quels sont ces ressources ?
Une ressource naturelle est qualifiée de non renouvelable ou épuisable lorsque sa vitesse de destruction dépasse, largement ou non, sa vitesse de création. Ainsi un sol se forme en quelques siècles à plusieurs millénaires suivant les conditions chimiques, physiques et biologiques et est actuellement détruit dans certaines régions en quelques dizaines d'années, voire quelques années. On peut aussi rapprocher l'actuelle destruction accélérée des espèces d'une utilisation de ressources non renouvelables.
On parle au contraire de ressource renouvelable lorsque leur production est possible sur un temps court (production animale, végétale, etc.) et ne consomme pas elle même une ressource non renouvelable, ou lorsque la ressource n'est pas détruite par l'usage (énergie marémotrice, énergie éolienne, énergie solaire).
Les projections actuelles montrent que le pétrole, qui a mis plusieurs dizaines de millions d'années à se former, sera épuisé au cours du XXIe siècle. Cependant, le pétrole n'est pas la seule ressource non renouvelable. D'autres ressources risquent d'arriver à épuisement avant le pétrole, au rythme actuel de consommation : le terbium, le hafnium, l'argent, l'antimoine, le palladium, l'or, le zinc, l'indium, l'étain, le plomb, le lithium, le tantale, le cuivre, l'uranium, le nickel, etc
L'énergie fossile (L'énergie fossile désigne l'énergie que l'on produit à partir de roches issues de la fossilisation des êtres vivants : pétrole, gaz naturel et houille. Elles sont présentes...) désigne l'énergie que l'on produit à partir de roches issues de la fossilisation des êtres vivants : pétrole (Le pétrole, du latin petra pierre et oleum huile (soit « huile de pierre »), est une roche liquide carbonée, ou huile minérale. Énergie fossile, son...), gaz naturel (Le gaz naturel est un combustible fossile, il s'agit d'un mélange d'hydrocarbures trouvé naturellement sous forme gazeuse. C'est la deuxième source d'énergie la plus utilisée dans le monde après le...) et houille (La houille (mot wallon francisé), est une roche carbonée. C'est également une roche combustible fossile solide provenant de la décomposition d'organismes du...). Elles sont présentes en quantité (La quantité est un terme générique de la métrologie (compte, montant) ; un scalaire, vecteur, nombre d’objets ou d’une autre manière de dénommer la valeur...) limitée et non renouvelable, leur combustion (La combustion est une réaction chimique exothermique (c’est-à-dire accompagnée d’une production d'énergie sous forme de chaleur ).) entraîne des gaz (Au niveau microscopique, on décrit un gaz comme un ensemble d'atomes ou de molécules très faiblement liés et quasi indépendants (pour plus de détails, voir gaz réels).) à effet de serre (L'effet de serre est un processus naturel de réchauffement de l'atmosphère qui intervient dans le bilan radiatif de la Terre. Il est dû aux gaz à effet de serre (GES) contenus...).
Ressources et consommation énergétiques mondiales :
*En 2010, la consommation d'énergie mondiale a progressé de 5,5 %, après le déclin de 1 % observé en 2009[], ce qui s'est traduit par une croissance de près de 6 % des émissions de CO2 liées à l'énergie, atteignant un niveau sans précédent.
Les pays émergents contribuent pour 2/3 à cette augmentation globale, la Chine représentant à elle seule 1/4 de la croissance de la consommation énergétique mondiale en 2010[].
Le pétrole, le gaz et le charbon ont contribué de manière égale à cette augmentation de la demande d'énergie en 2010, largement liée à la reprise industrielle.
Les ressources ou réserves énergétiques mondiales - conventionnelles et prouvées - d'énergies non renouvelables (fossiles et uranium) pouvaient être estimées en 2008 à 965 milliards de tonne d'équivalent pétrole (tep)[6], soit 85 ans de production actuelle. Cette durée est très variable selon le type d'énergie : 44 ans pour le pétrole conventionnel, 183 ans pour le charbon. La consommation énergétique mondiale (énergie finale) était, selon Agence internationale de l'énergie de 8,2 milliards de tep en 2007[] (4,7 en 1973), pour une production énergétique mondiale (énergie primaire) de 12 milliards de tep.
80,4 %[] de cette production provenait de la combustion d'énergies fossiles. Le reste de la production d'énergie provient du nucléaire et des énergies renouvelables (bois de chauffage, hydroélectricité, éolien, agro carburants,...).
[
].
b) Par quoi les remplacer ?
Les énergies renouvelables sont des formes d'énergies dont la consommation ne diminue pas la ressource à l'échelle humaine. L'énergie étant une grandeur physique, on parlera en théorie de "sources d'énergie renouvelables" ou d'énergies d'origine renouvelable" - la forme courte est toutefois consacrée par l'usage.
Le Soleil est la principale source des différentes formes d'énergies renouvelables : son rayonnement est le vecteur de transport de l'énergie utilisable (directement ou indirectement) lors de la photosynthèse, ou lors du cycle de l'eau (qui permet l'hydroélectricité), le vent (énergie éolienne), l'énergie des vagues (énergie houlomotrice) et des courants sous-marins (énergie hydrolienne), la différence de température entre les eaux superficielles et les eaux profondes des océans (énergie thermique des mers) ou encore la diffusion ionique provoquée par l’arrivée d’eau douce dans l’eau salée de la mer (énergie osmotique).
La chaleur interne de la Terre (géothermie) est assimilée à une forme d'énergie renouvelable, et le système Terre-Lune engendre les marées des océans et des mers permettant la mise en valeur de l'énergie marémotrice.
Les combustibles fossiles ou minéraux (matériaux fissiles) ne sont pas des sources d'énergie renouvelables, les ressources étant consommées à une vitesse bien supérieure à la vitesse à laquelle celles-ci sont naturellement créées ou disponible.
II) Des sources d’énergies renouvelables.
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Quels sont les différents types d’énergies renouvelables ?
Énergie solaire
Le soleil, principale source des différentes formes d’énergies renouvelables disponibles sur terre.
Le Soleil émet un rayonnement électromagnétique dans lequel on trouve notamment les rayons cosmiques, gamma, X, la lumière visible, l’infrarouge, les micro-ondes et les ondes radios en fonction de la fréquence d’émission. Tous ces types de rayonnement électromagnétique émettent de l’énergie. Le niveau d’irradiance (le flux énergétique) arrivant à la surface de la Terre dépend de la longueur d’onde du rayonnement solaire.
Irradiance solaire sur la Terre.
Deux grandes familles d'énergie solaire à cycle court se distinguent :
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l'énergie solaire thermique qui utilise la chaleur transmise par rayonnement,
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l'énergie photovoltaïque qui utilise le rayonnement lui-même.
Énergie solaire thermique
Four Global Sun Oven
Chauffe-eau solaire
Dans les conditions terrestres, le rayonnement thermique se situe entre 0,1 et 100 micromètres. Il se caractérise par l’émission d’un rayonnement au détriment de l’énergie calorifique du corps émetteur. Ainsi, un corps émettant un rayonnement thermique diminue son énergie calorifique et un corps recevant un rayonnement thermique augmente son énergie calorifique. Le Soleil émet principalement dans le rayonnement visible, entre 0,4 et 0,8 micromètres[]. Ainsi, en rentrant en contact avec un corps le rayonnement solaire augmente la température de ce corps. On parle ici d’énergie solaire thermique. Cette source d’énergie est connue depuis très longtemps, notamment par le fait de se positionner à un endroit ensoleillé pour se réchauffer.
L'énergie thermique peut être utilisée directement ou indirectement :
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directement pour chauffer des locaux ou de l'eau sanitaire (panneaux solaires chauffants et chauffe-eau solaire) ou des aliments (fours solaires),
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indirectement pour la production de vapeur d'un fluide caloporteur pour entraîner des turbines et ainsi obtenir une énergie électrique (énergie solaire thermodynamique
L'énergie solaire thermique peut également être utilisée pour la cuisine. Apparue dans les années 70, la cuisine solaire consiste à préparer des plats à l'aide d'un cuiseur ou d'un four solaire. Les petits fours solaires permettent des températures de cuisson de l'ordre des 150°C, les paraboles solaires permettent de faire les mêmes plats qu'une cuisinière classique à gaz ou électrique.
A grande échelle, la Fondation Desertec construit dans le Sahara des centrales solaires thermiques à concentration. D'après ses ingénieurs, "Les déserts de la planète reçoivent toutes les 6 heures du Soleil l’équivalent de ce que consomme l’humanité chaque année." et quelques centaines de km² d'étendue désertique pourrait satisfaire l'ensemble des besoins énergétiques de la planète.[][]
Énergie photovoltaïque
L’énergie photovoltaïque se base sur l’effet photoélectrique pour créer un courant électrique continu à partir d’un rayonnement électromagnétique. Cette source de lumière peut être naturelle (soleil) ou-bien artificielle (une ampoule). L'énergie photovoltaïque est captée par des cellules photovoltaïques, un composant électronique qui produit de l'électricité lorsqu'il est exposé à la lumière. Plusieurs cellules peuvent être reliées pour former un module solaire photovoltaïque ou un panneau photovoltaïque. Une installation photovoltaïque connectée à un réseau d'électricité se compose généralement de plusieurs panneaux photovoltaïques, leur nombre pouvant varier d'une dizaine à plusieurs milliers[].
Il existe plusieurs technologies de modules solaires photovoltaïques :
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les modules solaires monocristallins possèdent le meilleur rendement au m² et sont essentiellement utilisés lorsque les espaces sont restreints et pour optimiser la production d'une centrale photovoltaïque.
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les modules solaires poly cristallinsreprésentent une technologie proposant des rendements plus faibles que la technologie monocristalline.
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les modules solaires amorphes sont des panneaux solaires proposant un rendement largement inférieur aux modules solaires cristallins. Cette solution nécessite donc une plus grande surface pour la même puissance installée.
Énergie éolienne
Moulins à vent.
L’activité solaire est la principale cause des phénomènes météorologiques. Ces derniers sont notamment caractérisés par des déplacements de masse d’air à l’intérieur de l’atmosphère. C’est l’énergie mécanique de ces déplacements de masse d’air qui est à la base de l’énergie éolienne. L’énergie éolienne consiste ainsi à utiliser cette énergie mécanique.
Des voiliers ont été utilisés dès l’Antiquité, comme en témoigne la Barque solaire de Khéops. Jusqu’au milieu du XIXe siècle, l’essentiel des déplacements nautiques à moyenne et longue distance ce sont faits grâce à la force du vent. Un dérivé terrestre n’ayant d’usage que sportif a été rendu possible par les techniques modernes : le char à voile.
L’énergie éolienne a aussi été vite exploitée à l’aide de moulins à vent équipés de pales en forme de voile, comme ceux que l’on peut voir aux Pays-Bas ou encore ceux mentionnés dans Don Quichotte. Ces moulins utilisent l’énergie mécanique pour actionner différents équipements. Les moulins des Pays-Bas actionnent directement des pompes dont le but est d’assécher ou de maintenir secs les polders du pays. Les meuniers utilisent des moulins pour faire tourner une meule à grains.
Aujourd’hui, ce sont les éoliennesqui prennent la place des moulins à vent. Les éoliennes transforment l’énergie mécanique en énergie électrique, soit pour l’injecter dans un réseau de distribution soit pour être utilisé sur place (site isolé de réseau de distribution). Pour résoudre le problème d'espace, elles sont de plus en plus souvent placées en mer[].
L'éolien se développe également de plus en plus à l'échelle individuelle. En effet, le petit éolien devient très rentable, les fabricants proposant des génératrices de plus en plus performantes, et de plus en plus abordables. Le petit éolien est généralement utilisé pour produire de l'électricité qui sera consommée directement sur place[]. En effet, le tarif d'achat de l'électricité mis en place n'est pas avantageux pour le petit éolien. De plus, pour bénéficier du tarif d'achat d'EDF, il faut que l'éolienne soit placée en Zone de Développement Eolien, ce qui limite les possibilités à l'échelle individuelle[].
Demain, de nouvelles voiles iront chercher les vents d'altitude, plus puissants, plus réguliers. Magenn, KiteGen, et Skywindpower s'élèveront à 300m, 1200m ou 5000m pour produire jusqu'à 100 fois plus d'électricité qu'une éolienne actuelle[.
Énergie hydraulique
Un moulin à eau.
À l’instar de l’énergie éolienne, les énergies hydrauliques (à l'exception de l'énergie marémotrice) ont leur origine dans les phénomènes météorologiques et donc du Soleil. Ces phénomènes prélèvent de l’eau principalement dans les océans et en libèrent une partie sur les continents à des altitudes variables. On parle du cycle de l'eau pour décrire ces mouvements. De l’eau en altitude possède une énergie potentielle de pesanteur. Cette énergie est peut être alors captée et transformée, lors des mouvements de l’eau qui retourne vers les océans. Avant l’avènement de l’électricité, les moulins à eau permettent de capter cette énergie mécanique pour entrainer des machines-outils (machines à tisser, moulins à moudre le blé...).
Avec l’invention de l’électricité cette énergie mécanique est transformée en énergie électrique.
D'autres énergies hydrauliques existent et proviennent généralement de sources marines :
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Énergie des vagues elle est produite par le mouvement des vagues est captée par les pélamis, sorte de vers en métal articulé. Leur puissance correspond à celle d'une éolienne[4].
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Énergie marémotrice elle est produite par le mouvement de l’eau créé par les marées (variations du niveau de la mer, courants de marée),
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Énergie hydrolienne elle est produite par l’utilisation des courants sous-marins,
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Énergie thermique des mers elle est produite en exploitant la différence de température entre les eaux superficielles et les eaux profondes des océans,
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Énergie osmotique elle est produite par la diffusion ionique provoquée par l’arrivée d’eau douce dans l’eau salée de la mer est source d’énergie[9]. L’idée remonte déjà aux années 70, c'est une énergie nouvelle, elle consiste à tirer l'énergie du mélange d'eau de mer et d'eau douce. La première centrale osmotique a été ouverte à Hurum en Norvège par la société Statkraft à l'embouchure du Fjord d'Oslo au bord de la Mer du Nord. Il s'agit encore d'un prototype destiné à tester la fiabilité et améliorer le rendement mais l'ouverture de la première centrale industrielle est prévue pour 2015. Une centrale de la taille d’un terrain de football pourrait produire de l’électricité pour 30,000 ménages. D'après l'entreprise, à terme 50% de la production électrique de l’Union Européenne pourrait être osmotique[4].
Biomasse
Indirectement, il s’agit d’énergie solaire stockée sous forme organique grâce à la photosynthèse. Elle est exploitée par combustion ou métabolisation. Cette énergie est renouvelable à condition que les quantités brûlées n’excèdent pas les quantités produites ; cette condition n'est pas toujours remplie. On peut citer notamment le bois et les biocarburants.
Des cyanobactéries modifiées pourraient convertir de l'énergie solaire en carburant et consommer du CO2. Cette technique et l'utilisation de ce carburant équilibreraient la production et la consommation de CO2. Par génie génétique, une entreprise a créé et améliore peu à peu cette technique.
Une équipe de recherche de l'Université de Stamford a montré que la production d'électricité à partir de la biomasse serait plus rentable économiquement et écologiquement que leur transformation et leur utilisation dans les transports en tant que bio-carburant. Pour ce faire, Elliott Campbell et ses collègues ont comparé l’impact et le rendement de la production de l’électricité et de l’éthanol, de leur utilisation mais aussi du cycle de vie des voitures électriques et à moteur thermique. D'après eux, l’option électrique émet deux fois moins de CO2 que l’option bio carburant et 1 hectare de culture permet de parcourir 52000km à l’électricité contre 31000km à l’éthanol. Pourtant ce constat ne rassure en rien sur les problèmes d'utilisation des sols et d'alimentation mondiale[].
Énergie géothermique
Centrale géothermique de Nesjavellir en Islande.
Un des témoignages les plus anciens date de 2000 ans avant Jésus-Christ, avec dans les îles Lipari (Italie) l'exploitation d'eau naturellement chaude pour les thermes.
Le principe consiste à extraire l’énergie géothermique contenue dans le sol pour l’utiliser sous forme de chauffage ou pour la transformer en électricité. Dans les couches profondes, la chaleur de la Terre est produite par la radioactivité naturelle des roches qui constituent la croûte terrestre : c’est l’énergie nucléaire produite par la désintégration de l’uranium, du thorium et du potassium.
Par rapport à d’autres énergies renouvelables, la géothermie profonde ne dépend pas des conditions atmosphériques (soleil, pluie, vent).
En 2009, les trois premiers producteurs sont les États-Unis, les Philippines et l'Indonésie[]. Ce dernier pays possède le plus grand potentiel (27 gigawatts, soit 40 % des réserves mondiales)[].
Pour autant le géothermique comporte lui aussi des risques au niveau humain. Les techniques évoluent et permettent de chercher la chaleur à de plus grandes profondeurs. Il a été montré que la modification des pressions dans les sous-sols avait un impact sur l'activité sismique. La fréquence des tremblements de terre mais aussi leur puissance peut être augmentée à cause de l'exploitation de cette énergie[],
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89nergie_renouvelable[
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Comment les mettre en place ?
Prenons l’exemple du territoire Français avec sa politique de développement des énergies renouvelables.
Depuis 2007 et le Grenelle de l’environnement, la France met en place une stratégie ambitieuse de développement des énergies renouvelables sur son territoire. Le Grenelle de l’environnement a ainsi identifié la production d’énergies renouvelables comme l’un des deux piliers en matière énergétique, le second étant l’augmentation de l’efficacité énergétique des bâtiments.
Suite au Grenelle de l’environnement, un groupe de travail s’est réuni et a établi un scénario de référence pour atteindre en 2020 l’objectif de 23% d’énergies renouvelables dans la consommation totale d’énergie finale fixé par la directive européenne 28/CE/2009. Il s’agit de produire 20 Mtep d’énergies renouvelables en plus par rapport à 2006. A titre de comparaison, en 2006, 275.3 Mtep avait été consommées sur le territoire dont 18,6 Mtep provenant de sources renouvelables.
Le plan de développement des énergies renouvelables à haute qualité environnementale du 17 novembre 2008 dresse une série de mesure visant à faciliter le développement des énergies renouvelables. La loi de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement et le projet de loi portant engagement national pour l’environnement (version en cours consultable sur http://www.legifrance.gouv.fr traduisent en droit français les mesures préconisées par le plan. Enfin, les programmations pluriannuelle des investissements de production d’énergie réalisées en 2009 dressent une feuille de route détaillant la trajectoire à mettre en oeuvre pour atteindre l’objectif de 23% en 2020.
Cette trajectoire a été reprise et détaillée pour chaque filière dans le plan d’action national en faveur des énergies renouvelables (version pdf), remis à la Commission Européenne en août 2010. Ce plan détaille également les principales mesures de soutien aux énergies renouvelables.
Parmi ces mesures, on peut citer notamment : :
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L’instauration d’un crédit d’impôt pour les moyens de production utilisant les énergies renouvelables
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L’obligation d’achat de l’électricité produite avec des tarifs spécifiques pour chacune des filières (éolien, photovoltaïque, biomasse etc)
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L’incitation à l’implantation d’équipements hydroélectriques destinés à turbiner le débit minimal d’eau que tout exploitant doit laisser à l’aval de ses ouvrages de retenue en faisant bénéficier l’électricité ainsi produite de l’obligation d’achat
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La simplification des démarches administratives pour les projets domestiques
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La mise en place de certification et de labels permettant de mieux identifiés les acteurs et les technologies
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Le lancement d’appels d’offres via le fonds chaleur et le fonds démonstrateur afin de stimuler la r&d et d’accélérer la dissémination des nouvelles technologies.
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La définition d’objectifs quantitatifs dans le cadre des programmations pluriannuelles des investissements (ppi)
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La mise en œuvre d’une régulation pour assurer un développement maîtrisé de l’énergie éolienne en créant des zones de développement de l’éolien
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La mise en place d’une réglementation spécifique pour les installations photovoltaïques au sol...
Le choix a été fait de ne négliger aucun gisement, afin de positionner la France comme un acteur majeur dans l’ensemble des technologies de production. A travers plusieurs fonds de financement de projets de R&D, la France entend se placer comme leader dans des technologies aussi variées que les énergies marines, le solaire thermodynamique, la production d’unités de biogaz. La France dispose en effet de nombreux atouts en matière d’énergies renouvelables : des ressources hydroélectriques importantes, une des premières forêts d’Europe, un très bon gisement éolien, de vastes zones, notamment dans les départements d’Outre-mer, où certaines énergies renouvelables sont moins chères à produire que l’électricité, et une technique reconnue en matière d’énergie solaire photovoltaïque ou thermique. De fait, la France est le premier producteur européen d’énergies renouvelables devant la Suède et l’Allemagne, avec plus de 15% du total de la production européenne à 25.
Les énergies renouvelables contribuent tout particulièrement au développement énergétique durable : elles n’émettent pas de gaz à effet de serre et ont un contenu emploi plus fort que les autres énergies (par exemple un chauffage collectif au bois crée trois plus d’emplois en France qu’une installation équivalente utilisant de l’énergie fossile importée). D’un point de vue socio-économique, il s’agit à la fois de développer sur le territoire des filières industrielles d’excellence dans la production des dispositifs de production d’énergie et de créer plusieurs centaines de milliers d’emplois dans le secteur de la rénovation des bâtiments, de l’installation et de l’entretien des dispositifs de production.
D’un point de vue géopolitique, si cette politique énergétique a pour but de réduire les émissions de gaz à effet de serre nationaux, la recherche d’une plus grande sécurité d’approvisionnement et d’une moindre dépendance aux importations de carburants fossiles est aussi un objectif prioritaire. Par l’usage accru de biocarburants, le maintien du parc nucléaire et l’essor des énergies renouvelables, il s’agit de réduire autant que possible la dépendance envers le pétrole. Cette diminution de la dépendance reste toutefois un objectif de plus long terme.
Enfin, la France a fait le choix d’un développement raisonné et encadré des énergies renouvelables. Il s’agit en effet d’assurer un développement aussi harmonieux que possible des énergies renouvelables avec d’autres problématiques majeures :
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pollution de l’air avec notamment une réglementation stricte des installations utilisant la biomasse en terme d’émissions de particules
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impact paysager, avec notamment une réglementation stricte encadrant l’implantation des éoliennes et une incitation financière en faveur des installations photovoltaïques intégrées au bâti
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conflits d’usages des sols, avec notamment une limitation des surfaces cultivables alloués à la production de biocarburants et une vigilance accrue sur l’implantation des centrales photovoltaïque au sol
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impact architectural avec notamment une adaptation des exigences thermiques des bâtiments selon leur caractère architectural
Si les objectifs de production d’énergies renouvelables à l’horizon 2020 sont centralisés, la mise en place des moyens de production est largement déléguée au niveau local, avec une forte implication des collectivités locales à la fois pour promouvoir les nouvelles technologies et pour montrer l’exemple.
20 janvier 2010 (mis à jour le 10 mars 2011) - Énergies et climat
III) Ces nouvelles énergies peuvent elles remplacer durablement les énergies fossiles ?
Conclusion :
Les énergies renouvelables sont-elles réellement une solution durable et respectueuse de l’environnement pour remplacer les énergies fossiles ?
Nous disposons maintenant des éléments nécessaires pour répondre à notre problématique…
Alors non, c’est vrai, comme nous venons de le voir, pour l’instant ces systèmes d’exploitation ne sont pas parfaitement respectueux de l’environnement, et il semble évident qu’ils ne le seront de toute façon jamais parfaitement. Pourtant, les énergies renouvelables sont clairement la solution la plus adaptée face aux problèmes environnementaux et énergétiques auxquels nous sommes confrontés. Et c’est en les réunissant et en les développant toutes ensemble, qu’elles pourront peut-être un jour nous permettre de remplacer les énergies fossiles, et d’atténuer peu à peu l’effet de serre. Quoi qu’il en soit, les techniques d’exploitation que nous employons actuellement s’améliorent de jour en jour, elles sont de plus en plus « propres » tout en étant de plus en plus performantes. Il s’agit, dans l’ensemble, de technologies récentes, et on ne peut qu’espérer qu’elles connaitront le même progrès et le même développement que connurent les énergies fossiles depuis le début de leur exploitation il y a plus deux siècles…
Dans le cadre de sa politique de développement durable, la France s’est fixé pour objectif d’obtenir en 2010 plus de 20% de sa consommation d’électricité à partir d’énergies renouvelables… Cet objectif ne sera probablement pas atteint, mais l’important est que peu à peu tout le monde prenne conscience de l’enjeu environnemental auquel nous sommes confrontés. Nous devons à tout prix réduire nos émanations de gaz à effet de serre, nuisibles pour l’équilibre naturel de notre planète. Parallèlement, nous devons développer de nouveaux moyens de production d’énergie, devenue indispensable à notre vie, pour pallier l’épuisement des réserves en pétrole et en gaz. Nous devons aussi, dès aujourd’hui, apprendre à limiter notre consommation d’énergie afin de ne pas la gaspiller. Il faut que nous fassions passer nos intérêts personnels, ainsi que les intérêts locaux derrière les enjeux planétaires. L’engouement récent pour les énergies renouvelables n’est pas un simple phénomène de société passager ; nous en avons réellement besoin, elles sont d’ores et déjà bien présentes, et les moyens que nous utilisons pour les exploiter n’attendent qu’à être développés et améliorés.